Le futur du financement du commerce international
Le financement du commerce international est un secteur clé pour soutenir la croissance économique, réduire la pauvreté et favoriser le développement durable. Il permet aux importateurs de recevoir leurs marchandises et aux exportateurs de recevoir leurs paiements, en facilitant les échanges entre les différents acteurs de la chaîne de valeur mondiale. Toutefois, le financement du commerce international fait face à plusieurs défis qui pourraient compromettre son potentiel et sa résilience.
La numérisation du financement du commerce international
Le financement du commerce international repose encore largement sur des processus manuels et papier, qui sont coûteux, lents et sujets aux erreurs et aux fraudes. La numérisation du financement du commerce international est donc une priorité pour améliorer l’efficacité, la transparence et la sécurité des transactions. La technologie blockchain, par exemple, offre la possibilité de créer des registres distribués et immuables, qui permettent de partager et de vérifier les informations entre les parties prenantes, sans intermédiaire ni risque de falsification.
Voici une introduction au commerce international :
La blockchain peut également faciliter l’émission et le transfert de documents numériques, tels que la lettre de crédit ou le connaissement électronique, qui sont essentiels pour le financement du commerce international. Selon McKinsey, un connaissement électronique permettrait d’économiser 6,5 milliards de dollars en coûts directs et d’activer 40 milliards de dollars de commerce mondial.
La géopolitique du financement du commerce international
Le financement du commerce international est également influencé par le contexte géopolitique mondial, qui connaît des bouleversements majeurs ces dernières années. La montée des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, le Brexit, la pandémie de COVID-19 ou encore la crise climatique sont autant de facteurs qui ont un impact sur les flux commerciaux, les chaînes d’approvisionnement, les risques politiques et les réglementations.
Le financement du commerce international doit donc s’adapter à ces changements et trouver des solutions pour maintenir la confiance et la coopération entre les pays et les régions. Par exemple, le multilatéralisme pourrait être renforcé par des accords commerciaux régionaux ou interrégionaux, qui favorisent l’intégration économique et la convergence des normes. Le financement du commerce international pourrait également jouer un rôle dans la promotion d’une transition écologique et sociale, en intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans ses pratiques.
Les lacunes structurelles du financement du commerce international
Malgré la croissance du commerce mondial, de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises des pays émergents ne parviennent pas à accéder au financement du commerce international, en raison des lacunes structurelles qui entravent le secteur. Ces lacunes comprennent le manque d’infrastructure, le déficit de liquidité, le coût élevé du crédit, la complexité des procédures ou encore le risque perçu. Selon la Banque mondiale, il existe un écart de financement du commerce international estimé à 1 500 milliards de dollars par an. Pour combler cet écart, il faut renforcer le rôle des institutions financières internationales, qui peuvent fournir des garanties, des prêts ou des assurances aux acteurs du financement du commerce international. Il faut également encourager l’innovation financière, qui peut offrir des solutions alternatives ou complémentaires au financement traditionnel. Par exemple, le financement participatif (crowdfunding), le financement basé sur les actifs (asset-based financing) ou le financement basé sur les données (data-based financing) sont autant d’options qui peuvent aider les PME et les entreprises des pays émergents à accéder au financement du commerce international.
Le financement du commerce international est un secteur dynamique et stratégique, qui doit faire face à de nombreux défis, mais qui offre aussi de nombreuses opportunités. La numérisation, la géopolitique et les lacunes structurelles sont les trois tendances principales qui vont influencer le futur du financement du commerce international. Les acteurs du secteur doivent donc se montrer proactifs et innovants pour s’adapter à ces évolutions et contribuer à la croissance et au développement du commerce mondial.