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Agoracles : pourquoi les investisseurs se ruent sur les NFT ?

Seuls une poignée de passionnés s’y intéressaient au début de l’année 2021. Un an plus tard, l’industrie des jetons non fongibles (NFT, de l’anglais Non-fungible token) pèse déjà plus de 44,2 milliards de dollars. Un secteur en plein boom qui s’explique par l’aspect spéculatif des NFT poussant les investisseurs à se tourner vers ces produits. La startup spécialisée dans les NFT et la production d’œuvres autour de la mythologie grecque Agoracles peut en témoigner. Ses fondateurs Enzo et Chiara Yee ont récemment vendu, en moins d’une heure, leur collection de dix NFT représentant des divinités de la Grèce antique pour la modique somme de 330 000 euros. 

Encore connus sous le nom de jetons non fongibles, les NFT sont des objets uniquement numériques liés à des œuvres existantes : images, vidéos, tweet, mèmes… L’une de leurs caractéristiques principales ? Ils peuvent être utilisés dans le but de gagner de l’argent, beaucoup d’argent.

Les NFT, à l’image d’autres tokens (jetons) tels que le dogecoin ou le bitcoin sont basés en grande majorité sur la blockchain Ethereum (ETH), une technologie de stockage et de transmission d’informations, dont la cryptomonnaie est l’Ether. Ces jetons non fongibles (non interchangeables) sont enregistrés dans un registre. Par conséquent, il existe une liste de propriétaires de chaque NFT, ce qui permet de sécuriser les transactions. 

Il a fallu attendre mars 2021 pour que le grand public découvre les NFT, à l’occasion d’une vente aux enchères organisée par Christie’s au terme de laquelle l’artiste digital Beeple a vendu un groupe de tokens NFT de son travail pour la somme astronomique de 69 millions de dollars. Record de vente absolu pour une œuvre d’art digitale. Neuf mois plus tard, le premier SMS de l’histoire, transmis par l’opérateur Vodafone le 3 décembre 1992, a été adjugé aux enchères sous forme de NFT pour 107 000 euros.

C’est peu dire que 2021 est l’année de tous les records pour les NFT. Son marché est littéralement en plein boom, et pèse aujourd’hui 44,2 milliards de dollars, soit une hausse de 21 352 % par rapport à 2020. Plus de 2,5 millions de transactions de NFT ont également été recensées (+1822%). La demande a largement supplanté l’offre avec comme conséquences principales l’augmentation rapide des prix ainsi que la multiplication de nouveaux projets « quick win », à faible valeur ajoutée. 

Dans la mesure où l’achat et la revente de NFT ont permis de générer 5,4 millions de dollars de bénéfice en 2021, ce marché attire logiquement l’attention de nombreux investisseurs. Car les NFT sont le royaume des spéculateurs. A l’image des cryptomonnaies, les jetons non fongibles sont en effet un placement très risqué, mais qui peut rapporter gros. Un investisseur se faisant appeler Pranksy détient par exemple un portefeuille NFT valorisé à plus de 20 millions de dollars. Un pactole qu’il aurait amassé en moins de cinq ans, avec un investissement initial de 600 dollars.

L’échange de ces objets numériques est donc une pratique pensée autant pour les collectionneurs avides d’art numérique que pour les spéculateurs toujours plus nombreux et en quête de retours sur investissement. Enzo et Chiara Yee, les fondateurs d’Agoracles, ont pu s’en apercevoir. 

Agoracles est un ambitieux projet de collection d’œuvres digitales inspirées de l’univers de la mythologie grecque et commercialisées sous forme de token NFT. Passionnés d’art futuriste et virtuel, le frère et la sœur ont collaboré avec le designer Olivier Lapidus pour donner naissance à des représentations 3D de divinités et créatures issues des mythes de la Grèce antique et des douze travaux d’Hercule. 

Le 23 mars dernier, ils ont mis en vente leur collection de dix tokens NFT aléatoires représentant autant de divinités grecques. Leur prix unitaire a été fixé à 14 Ethereum (38 000 euros) et 7.5 ETH pour les trois premiers acheteurs. En l’espace d’une heure, les dix divinités ont été vendues pour un total de 121 Ethereum (330 000 euros).

En plus d’une expérience artistique et technologique immersive, les investisseurs ont vu ici une forte opportunité de plus-value. En effet, ces derniers deviennent actionnaires de la communauté métavers d’Agoracles et accèdent à 1,5% des droits de vote de la DAO (Organisation autonome décentralisée) et 1,5% des revenus engendrés aux cours des ventes de lancement.

Ce succès n’est qu’une première étape pour Enzo et Chiara Yee. Le 21 avril prochain, une prévente de 2224 Agoraboars (animaux mythologiques issus du mythe du sanglier d’Erymanthe) permettra d’acquérir une des deux divinités restantes et de nombreux gains au prix de 0.1ETH. Les deux dernières divinités seront pré-vendues aléatoirement parmi une autre série de 777 tokens NFT individualisés. Le jour suivant, le grand-public pourra entrer dans la danse avec des ventes au prix unitaire de 0,15 Ethereum (400 euros), et 0,1 ETH pour les premiers inscrits (whitelist).

Agoracles commercialisera 5543 tokens NFT individualisés d’Agoraboars le 28 avril au prix de 0.15 ETH (environ 400 euros). Le 3 mai, les investisseurs pourront découvrir leurs NFT. Le 14 juin prochain, Agoracles ouvrira sa deuxième saison via le lancement de nouveaux NFT, avec comme œuvre phare la Biche de Ceryne, la créature mythologique présente dans le troisième travail d’Hercule.

Nicolas

Trader à mes heures perdues, je dévore le monde de la finance sans faim. Je m'intéresse aux cryptos, à l'investissement locatif, au forex. J'espère par l'intermédiaire de mes avis financiers vous apporter l'information qui vous fait défaut sur le sujet ;)

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