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Comment les fintechs peuvent améliorer l’inclusion financière des réfugiés ?

Les réfugiés sont confrontés à de nombreux défis pour accéder aux services financiers dans leurs pays d’accueil. Souvent, ils n’ont pas de compte bancaire, pas de pièce d’identité, pas de garanties, pas de revenus stables. Ils sont exclus du système financier traditionnel, ce qui limite leurs possibilités de se reconstruire une vie et de participer à l’économie locale.

Heureusement, les innovations technologiques et les fintechs peuvent offrir des solutions pour améliorer l’inclusion financière des réfugiés.

Quels sont les besoins financiers des réfugiés ?

Les réfugiés ont des besoins financiers différents. Il y a de nombreux éléments à tenir compte. Selon l’UNHCR, on peut distinguer trois phases principales :

  • La phase d’arrivée : les réfugiés ont besoin d’argent liquide pour survivre, se nourrir, se loger, se soigner, se déplacer.
  • La phase de stabilisation : les réfugiés ont besoin de services financiers plus diversifiés, tels que l’épargne, les paiements, le crédit, pour gérer leur budget, envoyer ou recevoir de l’argent, démarrer une activité économique.
  • La phase de prospérité : les réfugiés ont besoin de services financiers plus sophistiqués, tels que l’assurance, l’investissement, la retraite, pour se protéger des risques, accumuler du patrimoine, planifier leur avenir.

Voici une vidéo en anglais relatant ces faits :

Comment les fintechs peuvent-elles répondre aux besoins et lever les barrières ?

Les fintechs sont des entreprises qui utilisent la technologie pour offrir des services financiers innovants, accessibles et adaptés aux besoins des clients. Elles peuvent jouer un rôle clé pour améliorer l’inclusion financière des réfugiés, en proposant des solutions telles que :

  • L’identité numérique : les fintechs peuvent utiliser la biométrie, la blockchain ou l’intelligence artificielle pour créer des identités numériques sécurisées et vérifiables pour les réfugiés. Cela peut faciliter leur identification par les institutions financières et leur ouverture d’un compte bancaire.
  • Le crédit alternatif : les fintechs peuvent utiliser des sources de données alternatives, telles que le comportement en ligne, le réseau social ou l’historique des transactions mobiles, pour évaluer la solvabilité des réfugiés. Cela peut permettre aux prêteurs d’offrir des prêts plus adaptés et plus abordables aux réfugiés.
  • L’éducation financière numérique : les fintechs peuvent utiliser des plateformes en ligne, des applications mobiles ou des chatbots pour fournir aux réfugiés des informations et des conseils sur les services financiers disponibles et comment les utiliser. Cela peut renforcer leurs compétences financières et leur confiance en soi.
  • L’inclusion sociale numérique : les fintechs peuvent utiliser des plateformes collaboratives, des réseaux sociaux ou des systèmes de recommandation pour connecter les réfugiés entre eux ou avec la société d’accueil. Cela peut favoriser leur intégration sociale et économique et leur accès aux opportunités.

Quels sont les exemples de fintechs qui œuvrent pour l’inclusion financière des réfugiés ?

Il existe plusieurs exemples de fintechs qui développent des solutions innovantes pour améliorer l’inclusion financière des réfugiés. En voici quelques-uns :

  • Leaf Global Fintech : cette start-up américaine propose une solution de portefeuille numérique qui permet aux réfugiés de stocker et transférer leur argent en toute sécurité via leur téléphone portable. La solution utilise la biométrie pour identifier les utilisateurs et la blockchain pour enregistrer leurs transactions.
  • Kiva : cette plateforme de crowdfunding américaine permet aux internautes de prêter de l’argent à des entrepreneurs dans le besoin, dont beaucoup sont des réfugiés. La plateforme utilise un système de notation basé sur le profil et le projet du demandeur pour évaluer sa fiabilité.
  • BanQu : cette plateforme blockchain américaine permet aux réfugiés de créer une identité numérique basée sur leurs transactions économiques et sociales. La plateforme permet également aux réfugiés d’accéder à des services financiers tels que le paiement mobile ou le microcrédit.
  • BIMA : cette start-up suédoise propose une solution d’assurance mobile qui permet aux réfugiés de souscrire à une couverture santé ou vie via leur téléphone portable. La solution utilise un système de paiement par SMS qui déduit automatiquement une petite somme du crédit téléphonique du client.

Laura M.

Diplôme de comptable en poche, je vivote entre mission d'audit / contrôle financier et ma vie digitale. Mes billets sont avant tout là pour donner mon point de vue, mes éclairages et de vulgariser au maximum un secteur qui joue de son opacité selon moi.

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