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COP26 : pourquoi le sommet sur le climat est important pour les institutions financières ?

La Conférence des Parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow approche à grands pas. Débutant fin octobre, la méga conférence accueillera des représentants de près de 200 pays pendant deux semaines, en mettant l’accent sur l’examen de l’Accord de Paris et des engagements de réduction de carbone de chaque pays.

En 2015, l’Accord de Paris a défini un cadre mondial permettant aux nations du monde d’atténuer les pires effets d’un réchauffement de la planète. Les représentants de 196 gouvernements ont convenu d’actions visant à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius, de préférence à 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels.

Où sommes-nous actuellement ?

Selon le rapport de synthèse NDC de l’ONU, publié le mois dernier en préparation du sommet sur le climat COP26, les pays doivent redoubler d’urgence leurs efforts climatiques pour empêcher l’augmentation de la température mondiale au-delà des objectifs déclarés de l’Accord de Paris. Les NDC de 191 pays combinés indiquent toujours une augmentation considérable de 16 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) en 2030 par rapport aux niveaux de 2010.

Voici l’issu de ce sommet en anglais :

Selon les dernières conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une telle augmentation des GES, sans action immédiate, pourrait entraîner une hausse des températures de 2,7 ° C d’ici la fin du siècle.

En outre, le Résumé pour les décideurs du GIEC, également publié en septembre, comprend des simulations plus récentes de l’Accord de Paris qui reflètent les observations récentes de la hausse des températures et de la fréquence et de la gravité accrues des événements météorologiques extrêmes.

Aller de l’avant

La définition d’objectifs clairs de réduction des émissions de carbone pour 2030 nécessite que des actions beaucoup plus immédiates et tangibles soient prises maintenant par rapport à des calendriers plus hypothétiques « qui sait quand ? » ou « Je ne serai plus là » pour 2050.

Trouver un moyen de garantir des émissions mondiales nettes nulles d’ici le milieu du siècle et de garder 1,5 °C à portée de main est l’objectif principal du sommet de la COP26. Compte tenu des dernières données, cela signifierait transformer la hausse de 16 % de CO2 prévue en 2030 par rapport aux niveaux de 2010 en une diminution de 45 %.

De toute évidence, la réalisation d’un tel revirement nécessiterait un réoutillage important des plans de décarbonation proposés par les pays et des CDN réécrites. Les négociations de la COP26 s’annoncent donc intenses, les grands pays jouant un rôle majeur. Les premières grandes décisions pourraient être prises lors du sommet des dirigeants du G20, précédant la COP26 fin octobre.

Impact sur les institutions financières

Le résultat de la COP26 pourrait avoir un impact significatif sur le sérieux avec lequel les gouvernements réagissent au changement climatique. L’augmentation des efforts de décarbonation aura un impact immédiat sur certains secteurs industriels, en particulier les industries « brunes ». Concrètement, cela pourrait conduire les gouvernements à renforcer certaines des politiques de tarification du carbone déjà agressives qu’ils ont planifiées dans différentes parties du monde.

De plus, de nouvelles initiatives politiques amplifieront certainement les risques de transition auxquels sont confrontées les institutions financières dans leurs portefeuilles de prêts et d’actifs. Le dernier rapport du GIEC fournit beaucoup plus de clarté sur l’ampleur du risque physique attendu dans le monde d’augmentation de 1,5°C à -2°C. Les sociétés financières feraient bien de commencer à intégrer ces nouvelles informations dans leurs processus d’évaluation des risques physiques.

Laura M.

Diplôme de comptable en poche, je vivote entre mission d'audit / contrôle financier et ma vie digitale. Mes billets sont avant tout là pour donner mon point de vue, mes éclairages et de vulgariser au maximum un secteur qui joue de son opacité selon moi.

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