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Comment les banques peuvent tirer parti de l’Open banking ?

L’Open Banking compte désormais des millions d’utilisateurs actifs. Cependant, depuis l’entrée en vigueur du PDS2, la grande transformation attendue ne s’est pas concrétisée. La directive a ouvert la voie au partage de données à partir de plusieurs comptes de différents fournisseurs, aidant les personnes dans des tâches financières telles que la budgétisation en ayant un aperçu complet de leurs dépenses en un seul endroit.

Mais de nombreux consommateurs restent sceptiques, voire ignorent comment ils pourraient en bénéficier. Pour favoriser la fidélisation de la clientèle, les banques doivent permettre aux clients de récolter les fruits en innovant dans de nouveaux services qui utilisent efficacement le partage de données que l’Open Banking facilite.

Suivi des revenus et dépenses

Les données sur les revenus et les dépenses peuvent être utilisées par les banques pour calculer le risque client. Cela pourrait les amener à être en mesure d’offrir aux clients de meilleurs tarifs sur les cartes ou des limites de dépenses de crédit. Si le client demande un prêt à la dernière minute, le processus de demande devrait être beaucoup plus rapide et plus fluide, car la banque aura déjà les informations dont elle a besoin pour l’approuver.

Voici les essentiels à savoir sur l’open banking :

Les calculs hypothécaires seraient également simplifiés car les banques disposeront de données actuelles et historiques plus précises pour informer les résultats. Des approbations plus rapides conduisent à des clients plus satisfaits. Les indépendants ont en particulier beaucoup à gagner, car sans revenu régulier, les banques ne disposent pas de suffisamment d’informations pour évaluer leur capacité future à suivre les paiements.

Services préventifs

L’Open Banking ouvre la voie à la création de services qui pourraient recommander de manière préventive des fournisseurs vers lesquels les consommateurs souhaiteraient peut-être se tourner, pour mieux gérer leur argent. Des services publics aux télécommunications en passant par l’assurance, les banques pourraient exploiter l’IA pour repérer les opportunités d’améliorer la vie de leurs clients. Par exemple, si la facture mobile mensuelle d’un individu a augmenté, la banque peut le souligner et suggérer d’autres fournisseurs offrant de meilleurs tarifs. Les banques pourraient également s’associer à des pour proposer des offres spéciales avec certains fournisseurs, ajoutant de la valeur aux services financiers existants et se différenciant des autres banques.

Le nec plus ultra en matière de service préventif pourrait être de relier l’analyse des dépenses liées à l’empreinte carbone aux futurs modèles de dépenses. Ce faisant, ils pourront démontrer aux clients et aux entreprises comment leurs dépenses ont un impact direct sur l’environnement et proposer des alternatives plus durables. Plusieurs banques expérimentent l’accès à l’analyse de l’empreinte carbone pour les clients et la technologie est disponible pour y parvenir.

Au-delà de l’introduction de nouveaux services et de la collaboration avec des tiers spécialisés, les banques doivent identifier les points de déclenchement qui font la différence entre maintenir un client engagé ou non. Par exemple, s’ils constatent une baisse de l’utilisation du crédit, ils pourraient introduire des incitations pour encourager les clients à dépenser.

Laura M.

Diplôme de comptable en poche, je vivote entre mission d'audit / contrôle financier et ma vie digitale. Mes billets sont avant tout là pour donner mon point de vue, mes éclairages et de vulgariser au maximum un secteur qui joue de son opacité selon moi.

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